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Kyoto
4 février 2007

"La maison de rendez-vous"

jardiniere1

kenninji205

Un court blog aujourd’hui car je suis invité à dîner, et que les piles de mon appareil photo n’ont pas chargé cette nuit, alors je n’ai pu prendre que deux photos aujourd’hui, la jardinière qui entretien son tapis de mousse et le jardin zen du Temple Kenninji devant lequel j’ai passé un long moment en fin d’après-midi.
Je ne connaissais pas ce temple dont j’ai longé les murs plusieurs fois sans y entrer.
’ai transformé l’incident et ma frustration de ne pas pouvoir prendre de photos en regardant autrement, et si toute les œuvres d’art nécessitent une mise en condition et un apprentissage pour les regarder pleinement, celles du Japon demandent un effort supplémentaire pour goûter ce dépouillement, car rien n’accroche le regard de façon spectaculaire ou anecdotique, mais tout se passe dans le dépouillement des formes et leur agencement entre elles.
C’est une chose assez commune que de dire ça, mais l’expérience réelle devant un jardin zen est bien différente de celles que l’on peut avoir ailleurs, dans un autre espace.
Ca necessite une qualité de vide et de contemplation, qui est je pense l’effet souhaité.

En remontant en vélo dans la nuit je me suis arrêté devant un ryokan (maison traditionnelle qui fait hôtel) luxueux et très cher (700 euros la nuit !), mais j’ai joué le client intéressé pour le visiter.
J’avais l’impression de pénétrer dans une maison de rendez-vous luxueuse, avec des femmes en kimonos bleu clair, paille… debout, figées et souriantes devant les portes coulissantes, en haut des escaliers.
Tout à coup un groupe d’hommes, assez murs avec le crane rasé et de belles têtes ridées et calmes, vêtus de larges kimonos noirs sont sortis d’une pièce. Ils ont enlevé leur kimono noir dans le couloir, et ce kimono noir recouvrait un large habit crème, une sorte de longue robe avec des pans amidonnés par dessus.
Dans ces couloirs crèmes avec les ikébana au fond de chaque couloir et les peintures de soie sur les murs je me sentais très loin de la France et pourtant dans une scène quotidienne du centre ville de Kyoto.
Je demanderai à un japonais qui sont les personnes qui sont vêtues de cette façon.
Je vais dîner chez des amis sur les collines au nord de Kyoto.

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